Réalisateur américain né le 11 Septembre 1940 à Newark, New Jersey.
.Troisième fils d'un chirurgien orthopédiste et d'une femme au foyer, Brian De Palma grandit à Philadelphie dans l'ombre d'un frère aîné, Bruce, brillant scientifique adulé par la famille. Lui-même doué pour l'électronique -adolescent, il remporte un concours grâce à un mémoire sur "l'application de la cybernétique aux équations différentielles"-, il s'inscrit à la Columbia University de New York. Marqué par la vision, à 18 ans, de
Sueurs froides d'
Hitchcock (cinéaste auquel il ne cessera d'être comparé), il découvre avec émerveillement le monde du spectacle durant ses années de fac.
Ayant acheté pour une poignée de dollars une caméra 16 mm, Brian De Palma signe au début des années 60 une poignée de courts et moyens métrages documentaires et de fiction, dont le remarqué
Woton's Wake. Étudiant le cinéma au Sarah Lawrence College, il tourne avec ses camarades en 1963 son premier long,
The Wedding party avec
Robert De Niro, un débutant qu'il présentera en 1970 à son ami
Martin Scorsese. L'acteur joue aussi dans
Greetings et
Hi, Mom!, comédies féroces et iconoclastes influencées par la Nouvelle Vague. Le 7e art est pour De Palma un terrain d'expérimentations formelles tous azimuts, comme en témoigne l'utilisation, dès
Dionysus en 1970, du split screen.
Après une première expérience hollywoodienne malheureuse avec
Get to Know Your Rabbit, De Palma accède à la reconnaissance en 1973 avec
Sisters, thriller d'épouvante dans lequel il développe deux de ses thèmes fétiches, le double et le voyeurisme (présents notamment dans
Body Double en 1985). C'est le premier d'une série de films d'horreur truffés de références -qui lui valent d'être qualifié de cinéaste "postmoderne"-, tels le psychédélique
Phantom of the Paradise (1974) et
Carrie (1976), deux films qui remportent le Grand Prix à Avoriaz.
Cinéaste de l'
Obsession (titre d'un opus de 1977) et de la manipulation (
Pulsions,
Blow out), De Palma s'éloigne du fantastique dans les annnées 80. En 1983, il réalise, sur un scénario d'
Oliver Stone,
Scarface, relecture du chef d'oeuvre de Howard Hawks, avec
Al Pacino en baron de la drogue. Après ce film-culte, il s'inspire encore de la mythologie des gangsters pour
Les Incorruptibles (d'après la fameuse série), avec
Kevin Costner et
Robert De Niro, qui fait un tabac en salles. Mais un brillant casting ne garantit pas le succès -l'échec retentissant du
Bûcher des vanités le prouve en 1991. En 1993,
Carlito's Way, film noir dont le brio est salué par la critique, marque les retrouvailles du cinéaste avec
Al Pacino.
Considéré comme un "auteur" à l'européenne en raison de la dimension personnelle de films conçus au coeur du système, De Palma est sollicité par la star
Tom Cruise pour réaliser
Mission: impossible (1996), premier volet des aventures de l'agent Ethan Hunt, dérivées de la série d'espionnage du même nom. Après ce carton au box-office mondial (qui fera l'objet de suites tournées par d'autres metteurs en scène), il signe le plus complexe
Snake eyes, nouvelle réflexion sur les faux-semblants. Se plaisant à revisiter les genres, il s'essaie en 2000 à la SF avec
Mission to Mars, qui déconcerte public et critiques, tout comme
Femme Fatale (2002), que ce francophile tourne entre Paris et Cannes. Ces revers n'entament en rien son amour du cinéma, qui transparaît dans le troublant
Dahlia noir, adaptation du roman d'Ellroy au casting glamour, présentée à Venise en 2006.
Source : www.allocine.frVoyez ces films de
Brain De Palma, disponibles au
Superclub Vidéodan.
Dahlia noir (Le) - v.f. de The Black Dahlia 2006
Femme Fatale v.f. 2001
Incorruptibles (Les) - v.f. de The Untouchables 1987
Body double v.f. 1984